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Arrêté du 6
avril 2010
fixant les exigences et recommandations en
matière de certification de conformité
des produits issus de l'aquaculture
NOR: AGRT1005957A
Le ministre de l'alimentation, de l'agriculture
et de la pêche et le secrétaire d'Etat chargé du commerce, de
l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme,
des services et de la consommation,
Vu le code rural, notamment son article R. 641-59 ;
Vu l'arrêté du 3 juillet 2007 portant approbation du guide de
bonnes pratiques en matière de certification ;
Vu l'arrêté du 14 décembre 2007 portant homologation des
modalités minimales de contrôle des exigences et
recommandations en matière de certification de conformité,
Arrêtent :
Article 1
Les exigences et recommandations applicables à la certification de conformité des produits issus de l'aquaculture, ainsi que les modalités de contrôle, sont approuvées telles qu'elles figurent en annexe au présent arrêté.
Article 2
Le directeur général des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires et la directrice générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
A N N E X E
EXIGENCES ET RECOMMANDATIONS APPLICABLES À LA
CERTIFICATION DE CONFORMITÉ
DES PRODUITS ISSUS DE L'AQUACULTURE
(Art. R. 641-59 du code rural)
Les exigences sont les règles de production, de
transformation et de conditionnement d'un produit ou d'une
famille de produits qui s'imposent à l'opérateur souhaitant
obtenir une certification de conformité.
Elles sont constituées de spécifications propres à la demande
de certification et au produit concerné et intègrent les
chartes professionnelles d'application volontaire.
Les recommandations fixent les règles à respecter pour
communiquer sur la certification de conformité.
La certification garantit que le produit certifié se
différencie du produit courant.
Le produit courant doit répondre :
- aux réglementations nationale et communautaire ;
- aux normes d'application obligatoire et aux références
professionnelles à portée obligatoire (accord
interprofessionnel étendu...).
Chaque cahier des charges décrit ses propres
caractéristiques et les moyens de maîtrise associés en
fonction :
- des éléments décrits dans les présentes exigences et
recommandations ;
- des caractéristiques certifiées mises en avant et justifiant
la demande de certification ;
- de l'ensemble des éléments retenus dans le cahier des charges.
Les exigences minimales de contrôle constituent le cadre des
principaux points à contrôler et les méthodes d'évaluation.
Dans ce document, les produits traités sont les produits issus
de l'aquaculture (1) qui sont distingués en quatre catégories :
1re catégorie : poissons d'eau douce hors salmonidés ;
2e catégorie : poissons d'eau de mer hors salmonidés ;
3e catégorie : salmonidés ;
4e catégorie : crevettes.
A l'état frais, surgelés ou congelés pour les trois premières
catégories, et jusqu'à l'état cuit pour les crevettes.
Le cahier des charges doit préciser le ou les noms scientifiques
des espèces concernées par la certification.
Lorsqu'appropriés, les référentiels de qualité définis par
le CIPA (2) s'appliquent.
------------------------------------------------------------------
(1) Aquaculture au sens du R(CE)
2792/99 du Conseil, annexe III, paragraphe 2,2 a, ceci inclut
donc aussi les poissons d'embouche.
(2) CIPA, comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture,
32, rue de Paradis, 75010 Paris.
Exigences
1re exigence
Description du schéma de vie
Ce schéma de vie sera présenté de manière à
faire ressortir les activités concernées, les exigences à
respecter, notamment les guides professionnels, codes d'usage,
normes, etc. d'application volontaire, ainsi que les éléments
différenciants qui justifient les caractéristiques certifiées,
en conformité avec les recommandations.
Ce schéma de vie reprend toutes les étapes concernées par la
certification.
Le schéma de vie ci-dessous constitue une trame générale
commune à toutes les filières, à compléter et adapter en
fonction du champ de la certification.
ÉTAPES |
EXIGENCES du produit courant |
EXIGENCES du produit certifié |
CARACTÉRISTIQUES CERTIFIÉES |
||
---|---|---|---|---|---|
Guides de bonnes pratiques professionnels et référentiels collectifs |
Caractéristique certifiée n° 1 |
Caractéristique certifiée n° 2 |
Autre caractéristique certifiée |
||
Ecloserie (1) | |||||
Transport des animaux vivants | |||||
Elevage | |||||
Sortie de l'eau | |||||
Abattage | |||||
Transport | |||||
Etablissement de manipulation des
produits de l'aquaculture (activités à préciser, par exemple : tri, saignée, étêtage, éviscération, filetage, lavage, mise en caisse, réfrigération, glaçage, surgélation, stockage, conditionnement, etc.) |
|||||
Cuisson des crevettes | |||||
Transport | |||||
Remise au consommateur (poissonnier, rayon poisson de la GMS) en décrivant aussi les opérations autres que la vente effectuées sur le lieu, par exemple, - étêtage, éviscération ; - filetage ; - lavage, etc. |
|||||
(1) Comprenant la phase « post-larves » spécifique à la crevette. |
L'ordre de ces étapes peut varier en fonction des
spécificités du cahier des charges.
Ces étapes sont mentionnées à titre indicatif. Elles ne sont
pas systématiquement décrites dans le cahier des charges CCP.
A titre d'exemple :
- si la certification concerne des alevins, dans ce cas seules
les deux premières étapes sont décrites ;
- etc.
Pour la bonne interprétation des exigences et recommandations,
les définitions suivantes s'appliquent :
- larve : stade intermédiaire entre l'uf et l'alevin,
animal aquatique s'alimentant grâce à une réserve endogène
contenue dans le sac vitellin ;
- juvénile ou alevin : jeune poisson capable de se nourrir de
façon autonome avec une alimentation exogène en quantité
suffisamment importante pour que la consommation soit mesurable.
Pour la crevette, ce stade physiologique correspond à celui de
postlarve ;
- sélection génétique : pratique de sélection d'individus
dans une population pour la reproduction, parce que ces individus
possèdent un ou plusieurs caractères jugés intéressants.
2e exigence
Comparaison entre produit courant et produit
certifié
Dans chaque cahier des charges, le schéma de vie figurant à l'exigence n° 1 présente les spécificités du produit certifié par rapport au produit courant de même nature.
3e exigence
Ecloserie
I. - Sélection, élevage des géniteurs.
Lorsque l'étape de sélection génétique est décrite dans le
cahier des charges, l'un des deux types de sélection du
référentiel REFAQUA (voir paragraphe « références ») doit
être respecté, à savoir soit la sélection individuelle (type
I), soit la sélection généalogique (type II).
Lorsqu'il y a utilisation de géniteurs sauvages, la méthode de
prélèvement des géniteurs doit être décrite.
Lorsque le cahier des charges décrit la production de géniteurs,
alors il y a obligation de domestication (ou de tri) ; l'un des
types du REFAQUA doit être respecté et toutes les conditions d'élevage
des géniteurs doivent être décrites, cela concerne en
particulier la densité, la photopériode, les mesures adoptées
pour contrôler la température des bassins et l'alimentation
distribuée.
II. - Production d'ufs.
Lorsque le cahier des charges décrit la production d'ufs,
l'un des types du REFAQUA doit être respecté et toutes les
conditions de production des ufs doivent être décrites (fécondation,
incubation...).
III. - Production de larves ou de juvéniles.
Lorsque le cahier des charges décrit la production de larves ou
de juvéniles, l'un des types du REFAQUA doit être respecté et
les conditions d'élevage doivent être décrites, dont l'alimentation,
les traitements, les tris et transferts, les conditions
environnementales (température, salinité, taux d'oxygène...).
4e exigence
Alimentation
Concernant l'alimentation distribuée, le cahier des charges
doit comporter systématiquement la liste des matières
premières et les additifs utilisés, et ce pour chaque étape du
schéma de vie.
Quelle que soit la localisation des élevages aquacoles, les
matières premières et les additifs utilisés doivent être
conformes à la réglementation communautaire.
Les fabricants d'aliments sont référencés et la méthode de
référencement est décrite.
5e exigence
Transport des animaux vivants
Lorsque le cahier des charges décrit le transport des animaux vivants, les conditions de manutention et de transport des animaux vivants ainsi que la période de jeûne préalable doivent être décrites.
6e exigence
Elevage
La phase d'élevage s'entend de la production de juvéniles (ou
de la capture pour les poissons d'embouche) jusqu'à la sortie de
l'eau pour abattage.
Lorsqu'il y a communication au consommateur final, le cahier des
charges commence au moins à la phase d'élevage et celle-ci doit
être décrite.
Le cahier des charges décrit le type de poisson mis en élevage
; juvéniles issus d'écloserie, poissons issus de la pêche
lorsqu'il s'agit de poissons d'embouche.
Les différentes phases d'élevage, y compris leur durée,
doivent être décrites, elles portent notamment sur :
- l'alimentation (voir la 4e exigence) ;
- la maîtrise sanitaire (exemple : vaccinations) ;
- la densité en kg/m³ ou kg/m² selon le cas ;
- la qualité de l'eau, la température.
Quelle que soit la localisation de l'élevage, la réglementation
communautaire en matière de traitement vétérinaire doit être
respectée.
Lorsqu'il y a des tris et des transferts entre des phases d'élevage,
ceux-ci doivent être décrits ainsi que les conditions dans
lesquelles ils sont effectués.
7e exigence
Sortie de l'eau
Les techniques de sortie de l'eau doivent être décrites dans
le cahier des charges.
Cette sortie de l'eau se fait après un arrêt d'apport d'alimentation
exogène pendant une période qui doit être précisée dans le
cahier des charges.
8e exigence
Abattage
Cette phase doit obligatoirement être décrite dans le cahier des charges. L'abattage au CO2 est interdit.
9e exigence
Etablissements de manipulation des produits
de l'aquaculture
Les opérations de saignée et d'éviscération doivent être
décrites précisément lorsqu'elles existent. Toutefois, pour
les salmonidés, l'éviscération est obligatoire.
Le cahier des charges doit définir les pratiques appliquées
dans ces établissements garantissant le maintien de la qualité
du produit et décrire comment est assurée la traçabilité de
toutes les informations fournies par la ferme aquacole.
Le cahier des charges décrit les différentes opérations
réalisées pour le traitement des produits et reprend les moyens
mis en uvre pour préserver la qualité et s'assurer de la
sécurité des produits, notamment en ce qui concerne la
maîtrise de leur température et la limitation des temps d'attente
pour la réalisation des opérations.
Les produits sont maintenus sous glace, si possible en enceinte
réfrigérée. Toutefois, lors des différentes opérations
réalisées telles que tri, filetage, tranchage, conditionnement
sous atmosphère modifiée, la température des produits reste
toujours proche de la température de la glace fondante et ne s'élève
pas de plus de 5 °C (7 °C dans le cas du filetage et du pelage
notamment) au ours de ces opérations.
En cas de stockage, le produit est entreposé en chambre froide
équipée d'un dispositif d'enregistrement de la température et
le produit est glacé de manière à éviter son dessèchement.
La double congélation des produits est interdite.
10e exigence
Exigences spécifiques aux crevettes
Outre les exigences précédentes, le cahier des charges doit
décrire la méthode de sulfitage utilisée.
Pour la cuisson, les colorants et les additifs (autre que le
sulfite) sont interdits.
Lorsque les crevettes sont cuites, elles ne peuvent pas être
vendues à l'état congelé ou surgelé si elles ont été
congelées ou surgelées avant cuisson.
11e exigence
Transport
Lorsque le transport est effectué en camion à température
dirigée ( 4 °C pour les produits frais, - 18 °C pour les
produits surgelés ou congelés), celui-ci est équipé d'un
dispositif d'enregistrement de la température.
Il est de la responsabilité de la personne qui expédie les
produits de s'assurer que le glaçage des caisses de produits
frais est au départ suffisant pour qu'il reste de la glace au
déchargement.
12e exigence
Remise au consommateur/distribution
Le cahier des charges décrit toutes les opérations
effectuées sur le lieu de distribution.
Dans le cas des produits frais entiers, seuls des produits de
catégorie Extra ou A peuvent être vendus sous certification,
selon ce qui a été défini dans le cahier des charges. Dans le
cas de poissons non entiers (filets, darnes, etc.) et en cas de
doute sur la fraîcheur (odeur, aspect, texture...), ils doivent
satisfaire au test de cuisson (voir annexe I).
L'affichage sur le point de vente doit clairement faire
apparaître les produits certifiés, sans confusion possible avec
des produits similaires non certifiés (séparation sur l'étal,
etc.).
Dans le cas de double rayon (poissons de la même espèce
certifiés et non certifiés), chaque point de vente tient une
comptabilité matière.
Lorsque des produits ne respectent plus les exigences du cahier
des charges, ces produits sont déclassés ; ceci fait l'objet d'un
enregistrement.
Recommandations
1re recommandation
Caractéristique certifiée relative au mode
de sélection génétique
Une caractéristique certifiée sur la sélection génétique peut être admise sous réserve que l'objectif et la méthode utilisés pour cette sélection soient décrits. Cette méthode doit être conforme soit au type I (sélection individuelle), soit au type II (sélection généalogique) du référentiel REFAQUA.
2e recommandation
Caractéristiques certifiées sur les
juvéniles
Dans le cas d'une certification de juvéniles, des caractéristiques relatives à la croissance, la qualité du produit, la reproduction et les particularités biologiques (cf. référentiel REFAQUA, paragraphe 6.7 « Liste des caractères et des critères de sélection correspondants ») peuvent être admises sous réserve que les méthodes de tri et d'échantillonnage soient décrites. Le cahier des charges doit en outre indiquer le pourcentage maximum de produits non conformes admis et celui-ci doit être significativement inférieur au pourcentage admis par le marché pour les autres produits de même nature.
3e recommandation
Caractéristique certifiée relative aux
conditions d'élevage
Une caractéristique relative aux conditions d'élevage (densité, type de bassin, eau de mer, eau de source...) peut être admise dans la mesure où cette ou ces conditions d'élevage sont significativement différentes des conditions d'élevage des autres produits de même nature. Elles doivent être précisément décrites dans le cahier des charges.
4e recommandation
Caractéristique certifiée relative à l'alimentation
Une caractéristique certifiée peut être admise sur l'alimentation
sous réserve :
- du respect des dispositions du guide SNIA Coop de France
nutrition animale de bonnes pratiques en matière de fabrication
d'aliments composés pour animaux ;
- que le cahier des charges décrive l'alimentation donnée (matières
premières et additifs utilisés avec l'indication de leur
pourcentage dans une fourchette et de leur valeur nutritionnelle),
pendant la phase d'élevage concernée par la caractéristique
certifiée ;
- que les ingrédients d'origine marine soient issus de
coproduits de l'industrie de l'alimentation humaine ou de
pêcheries durables ;
- que la composition nutritionnelle de l'alimentation (protéines,
lipides, énergie) suive les recommandations générales
publiées par l'INRA (voir paragraphe « références »).
5e recommandation
Caractéristique certifiée relative à la
chair
Une caractéristique certifiée peut être admise relativement à la chair du produit (texture, couleur...) dans la mesure où le cahier des charges décrit les conditions permettant de garantir cette caractéristique, le maintien de cette caractéristique dans les étapes ultérieures et les conditions de contrôle avant la mise en marché des produits.
6e recommandation
Caractéristique certifiée relative à la
fraîcheur
Une caractéristique certifiée peut être admise relativement
à la fraîcheur du produit. Dans ce cas, le cahier des charges
fixe un délai maximum entre l'abattage et la mise en vente au
consommateur final.
Dans le cas de produits surgelés, les techniques de surgélation
et le délai entre l'abattage et la surgélation doivent être
définis. Les techniques de surgélation rapide doivent être
décrites.
7e recommandation
Caractéristique certifiée relative aux
caractéristiques nutritionnelles ou à la composition
nutritionnelle
Une caractéristique certifiée peut être admise relativement aux caractéristiques nutritionnelles ou à la composition nutritionnelle du produit sous réserve de décrire cette composition, de la comparer aux tables de composition nutritionnelle (voir Nutraqua au paragraphe « références ») et que les conditions de maîtrise soient décrites. Les contrôles et les seuils d'acceptation doivent également être décrits dans le cahier des charges.
8e recommandation
Caractéristique certifiée relative à la préparation des
poissons
Lorsqu'il y a une communication du type « Poisson fileté à la main (garanti sans flancs) », le cahier des charges décrit la technique utilisée en conformité avec le schéma suivant.
9e recommandation
Communication relative à la cuisson des
crevettes
Une caractéristique certifiée peut être admise relativement à la cuisson dans la mesure où cette technique est suffisamment différente des techniques habituellement utilisées.
10e recommandation
Communication relative à la traçabilité
des produits certifiés
Une caractéristique certifiée relative à la traçabilité
ne peut apparaître qu'en dernière position. La notion de lot
devra être clairement définie tout au long du schéma de vie.
Lorsque le référentiel fait référence à la traçabilité
dans ses caractéristiques certifiées, il convient de démontrer
en quoi ceci est différent de la pratique courante et jusqu'à
quelle entité il est possible de remonter.
Références
Guide des bonnes pratiques sanitaires CIPA/FFA.
Guide de bonnes pratiques SNIA/Coop de France.
Guide des bonnes pratiques d'hygiène reconnus dans les
différents secteurs d'activité concernés.
Guillaume, J., Kaushik, S., Bergot, P., Métailler, R., 1999.
Nutrition et alimentation des poissons et crustacés. INRA
Editions., 489 p.
Référentiel REFAQUA du SYSAAF - Mode de sélection génétique,
de sélection et de production des reproducteurs parentaux
aquacoles.
Site internet : http://www.nutraqua.com/ sur la composition
nutritionnelle des produits aquatiques.
Plan de surveillance
1. Application des dispositions de l'arrêté « modalités
minimales de contrôle, parties communes et généralités ».
2. Exigences minimales de contrôle spécifiques aux produits
issus de l'aquaculture.
Le plan de surveillance ci-dessous s'applique à l'ensemble des
types d'opérateurs qui peuvent faire partie de la filière
certifiée.
La qualité finale du produit dépend d'une succession d'opérations
réalisées et maîtrisées par les différents opérateurs. Le
fournisseur et l'organisme certificateur devront définir le
schéma de vie du (des) produit(s) certifié(s) ainsi que le(s)
opérateur(s) responsable(s) de chacune de ses étapes et le
responsable du contrôle du respect du cahier des charges pour
chacune d'elles.
Ce document est complémentaire du document « Conditions
minimales de contrôle. - Parties communes et généralités ».
Il a pour objet de préciser les modalités et fréquences
minimales de contrôle externe, et le cas échéant interne, à
mettre en uvre sur chaque type d'opérateur de la filière,
dans le cadre de la surveillance.
Ces valeurs doivent être reprises a minima dans les plans de
contrôle CCP.
Tableau récapitulatif des
missions d'évaluation initiale interne
et externe des opérateurs de la filière
Contrôles analytiques
Annexe
Test de cuisson
Le test de cuisson est effectué pour confirmer une non-conformité
(altération du produit), ou pour vérifier l'efficacité des
procédures mises en place notamment en cas de communication sur
la fraîcheur.
1. Prélever environ 10 g dans la partie la plus charnue du
produit mais sans que le prélèvement n'entraîne une
destruction du produit et que celui-ci reste « commercialisable
».
Le prélèvement doit être effectué à l'aide d'un scalpel ou
couteau propre, soigneusement nettoyé et désinfecté entre
chaque prélèvement.
2. Placer le morceau dans un bocal en verre (type le Parfait)
refermé par un couvercle non étanche (pour éviter les risques
d'explosion) et le disposer dans un micro-onde.
3. Placer un deuxième bocal dans le micro-onde non fermé et
contenant de l'eau froide. Ceci a pour objectif d'éviter le
dessèchement des produits pendant la cuisson.
Cette eau devra être changée à chaque test afin de ne pas
influencer la cuisson par sa propre variation de température.
4. Faire cuire le produit pendant deux minutes au maximum (800 W).
5. Secouer légèrement le bocal contenant le produit et sentir.
La définition de l'odeur doit être faite sur la première
impression lors de l'ouverture du bocal.
Dans le cas d'un produit altéré, ce test amplifie les odeurs. L'odeur
à chaud d'un poisson altéré est caractérisée par :
- une odeur d'ammoniac pour les sélaciens ;
- une odeur acre, aigre, voire de rancissement (oxydation des
corps gras).
Si le produit n'est pas altéré, il n'y a pas de détection d'odeur
de rancissement ou d'ammoniac. On dit que l'odeur est neutre.
Fait à Paris, le 6 avril 2010.
Le ministre de l'alimentation, de l'agriculture
et de la pêche,
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général des politiques agricole,
agroalimentaire et des territoires :
L'inspectrice en chef de la santé publique vétérinaire, C.
Rogy
Le secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des
petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de
la consommation,
Pour le secrétaire d'Etat et par délégation :
Par empêchement de la directrice générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes :
Le chef de service, F. Amand