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Extrait du
CODE DE L'ENVIRONNEMENT
(Partie Législative)
Livre II
Milieux physiques
Titre
Ier
Eau et
milieux aquatiques
Chapitre VIII
Dispositions spéciales aux
eaux marines et aux voies ouvertes à la navigation maritime
Section 1 : Pollution par les rejets des navires
Sous-section
1 : Dispositions générales
Insérée par Ordonnance 2015-1736 du 24
décembre 2015
Modifié par la loi 2021-1308 du 8 octobre 2021
Article L218-1
- Pour l'application de la présente section :
- la convention MARPOL désigne la convention
internationale pour la prévention de la pollution par les
navires, faite à Londres le 2 novembre 1973, telle que modifiée
par le protocole du 17 février 1978 et par ses modificatifs
ultérieurs régulièrement approuvés ou ratifiés ;
- le terme navire désigne un bâtiment de mer
exploité en milieu marin de quelque type que ce soit, notamment
les hydroptères, les aéroglisseurs, les engins submersibles,
les engins flottants.
- le terme navire désigne un bâtiment de mer
exploité en milieu marin de quelque type que ce soit, notamment
les hydroptères, les aéroglisseurs, les engins submersibles,
les engins flottants. Sont assimilés aux navires les plates-formes
fixes ou flottantes et les bateaux ou engins flottants fluviaux
lorsqu'ils se trouvent en aval de la limite transversale de la
mer.
- les méthodes de réduction des émissions de soufre
désignent toute installation ou tout matériel, dispositif ou
appareil destiné à équiper un navire ou toute autre procédure,
tout combustible de substitution ou toute méthode de mise en
conformité utilisé en remplacement de combustibles marins à
faible teneur en soufre répondant aux exigences de la directive
(UE) 2016/802 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016
concernant une réduction de la teneur en soufre de certains
combustibles liquides et qui sont vérifiables, quantifiables et
applicables.
Article L218-2
Modifié par la loi 2021-1308 du 8 octobre 2021
- I. - Les navires naviguant dans les eaux relevant de la
souveraineté ou de la juridiction française doivent :
1° Lorsqu'ils naviguent en dehors des zones de contrôle des
émissions de soufre désignées conformément à la règle 14.3
de l'annexe VI de la convention MARPOL, utiliser ou transporter
à des fins d'utilisation des combustibles dont la teneur en
soufre est inférieure ou égale à 0,50 % en masse ;
2° Lorsqu'ils naviguent dans les zones de contrôle des
émissions de soufre, utiliser des combustibles dont la teneur en
soufre est inférieure ou égale à 0,10 % en masse.
II. - Pour les navires à passagers assurant des services
réguliers à destination ou en provenance de ports d'un Etat
membre de l'Union européenne, la teneur en soufre des
combustibles utilisés en dehors des zones de contrôle des
émissions de soufre doit être inférieure ou égale à 0,50 %
en masse.
III. - Les navires à quai durant plus de deux heures
consécutives selon les horaires publiés doivent utiliser des
combustibles marins dont la teneur en soufre est inférieure ou
égale à 0,10 % en masse, exception faite des navires qui
stoppent toutes les machines et utilisent le branchement
électrique à quai lorsqu'ils sont à quai dans les ports.
IV. - Les navires peuvent utiliser des méthodes de réduction
des émissions de soufre, pour autant que ces méthodes n'aient
pas d'incidence négative notable sur l'environnement, notamment
sur les écosystèmes marins, et que leur mise au point soit
soumise à des mécanismes appropriés d'approbation et de
contrôle.
Lorsqu'ils réalisent en permanence des réductions des
émissions de dioxyde de soufre au moins équivalentes à celles
qu'ils auraient obtenues en utilisant des combustibles marins
répondant à ces exigences, ces navires peuvent déroger aux I
à III dans les conditions suivantes :
1° Pour les navires fonctionnant en système ouvert, en
utilisant un combustible marin dont la teneur en soufre est
inférieure à 3,5 % en masse ;
2° Pour les navires fonctionnant en système fermé, en
utilisant un combustible marin dont la teneur en soufre est
supérieure à 3,5 % en masse.
La condition de permanence n'est pas requise lorsque les navires
procèdent à des essais de méthodes de réduction des
émissions de soufre.
V. - Les conditions d'application du présent article sont
fixées par voie réglementaire.
Sous-section 2 : Dispositions répressives relatives aux rejets polluants des navires
Paragraphe 1 : Incriminations et peines
Article L218-10
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 1 I Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le
1er janvier 2002)
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 1 Journal Officiel du 4
mai 2001)
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août 2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 - art.
11
Modifié par Ordonnance n° 2015-1736 du 24 décembre 2015
Pour l'application de la présente sous-section :
- le terme : "capitaine" désigne le capitaine ou le responsable à bord d'un navire. Sont assimilés au capitaine le responsable de l'exploitation à bord d'une plate-forme fixe ou flottante ou le responsable à bord d'un bateau ou engin flottant fluvial ;
- la définition des rejets est celle figurant au 3 de l'article 2 de la convention MARPOL.
Article L218-11
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 1 I Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le
1er janvier 2002)
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 2 Journal Officiel du 4
mai 2001)
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août 2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 - art.
11
(modifié par l'ordonnance n°2021-267 du
10 mars 2021)
Est puni de 50 000 euros d'amende le fait, pour
tout capitaine de se rendre coupable d'un rejet de substance
polluante en infraction aux dispositions des règles 15 et 34 de
l'annexe I, relatives aux contrôles des rejets d'hydrocarbures,
ou en infraction aux dispositions de la règle 13 de l'annexe II,
relative aux contrôles des résidus de substances liquides
nocives transportées en vrac, de la convention Marpol.
Est puni de la même peine le fait, pour tout capitaine de navire,
de rejeter des hydrocarbures ou des mélanges contenant des
hydrocarbures en violation des dispositions de la règle 1.1.1 du
chapitre Ier de la Partie II-A du Recueil international de
règles applicables aux navires exploités dans les eaux polaires,
sous réserve de la règle 1.1.2, ou de rejeter des substances
liquides nocives ou des mélanges contenant de telles substances
en violation des dispositions de la règle 2.1.1 du chapitre II
de la Partie II-A du même Recueil.
En cas de récidive, les peines encourues sont portées à un an
d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Article L218-12
Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août 2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 - art.
11
(modifié par l'ordonnance n°2021-267 du
10 mars 2021)
Les peines relatives aux infractions prévues aux premier et deuxième alinéas de l'article L. 218-11 sont portées à dix ans d'emprisonnement et 15 millions d'euros d'amende pour tout capitaine d'un navire-citerne d'une jauge brute inférieure à 150 tonneaux, ou de tout autre navire d'une jauge brute inférieure à 400 tonneaux dont la machine propulsive a une puissance installée supérieure à 150 kilowatts.
Article L218-13
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 1 I Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le
1er janvier 2002)
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 3 Journal Officiel du 4
mai 2001)
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août 2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
(modifié par l'ordonnance n°2021-267 du
10 mars 2021)
Les peines relatives aux infractions prévues aux premier et
deuxième alinéas de l'article L. 218-11 sont portées à dix
ans d'emprisonnement et 15 millions d'euros d'amende pour tout
capitaine d'un navire-citerne d'une jauge brute supérieure ou
égale à 150 tonneaux ou de tout autre navire d'une jauge brute
supérieure ou égale à 400 tonneaux, ainsi que pour tout
responsable de l'exploitation à bord d'une plate-forme.
Article L218-14
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Est puni de sept ans d'emprisonnement et de 1 million d'euros d'amende le fait, pour tout capitaine de jeter à la mer des substances nuisibles transportées en colis en infraction aux dispositions de la règle 7 de l'annexe III de la convention Marpol.
Article L218-15
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Modifié par Ordonnance n° 2015-1736 du 24 décembre 2015
(modifié par l'ordonnance n°2021-267 du
10 mars 2021)
- I. - Est puni d'un an d'emprisonnement et de 200 000 d'amende le fait, pour tout capitaine d'un navire, de se rendre coupable d'infractions aux dispositions de la règle 11 de l'annexe IV et des règles 3, 4 et 5 de l'annexe V de la convention MARPOL.
Est puni de la même peine le fait, pour tout capitaine de
navire, de rejeter des eaux usées en violation des règles 4.2.1
et 4.2.2 du chapitre IV de la partie II-A du Recueil
international de règles applicables aux navires exploités dans
les eaux polaires, ou sans l'autorisation prévue par la règle 4.2.3
du même chapitre, ou de rejeter des ordures en violation des
règles 5.2.1 et 5.2.2 du chapitre V de la partie II-A du même
Recueil.
- II. - Est puni d'un an d'emprisonnement et de 200 000 d'amende
le fait, pour tout capitaine d'un navire, de se rendre coupable d'infractions
aux dispositions des règles 12, 13, 16 et 18 de l'annexe VI de
la convention MARPOL, ainsi qu'aux dispositions des I à IV de l'article
L. 218-2.
Article L218-16
(Loi nº 2004-204 du 9 mars
2004 art. 30 1º Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Est puni, selon le cas, des peines prévues aux articles L. 218-11 à L. 218-15 le fait, pour tout capitaine de commettre dans les voies navigables jusqu'aux limites de la navigation maritime les infractions définies aux mêmes articles L. 218-11 à L. 218-15.
Article L218-17
(Loi nº 2004-204 du 9 mars
2004 art. 30 1º Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 200 000 euros d'amende
le fait, pour tout capitaine de navire auquel est survenu, en mer
ou dans les eaux intérieures et les voies navigables françaises
jusqu'aux limites de la navigation maritime, un des événements
mentionnés par le protocole I de la convention Marpol, ou pour
toute autre personne ayant charge dudit navire, au sens de l'article
1er de ce protocole, de ne pas établir et transmettre un rapport
conformément aux dispositions dudit protocole.
Article L218-18
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
1º Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Les peines prévues à la présente sous-section sont
applicables soit au propriétaire, soit à l'exploitant ou à
leur représentant légal ou dirigeant de fait s'il s'agit d'une
personne morale, soit à toute autre personne que le capitaine
exerçant, en droit ou en fait, un pouvoir de contrôle ou de
direction dans la gestion ou la marche du navire, lorsque ce
propriétaire, cet exploitant ou cette personne a été à l'origine
d'un rejet effectué en infraction aux articles L. 218-11 à L.
218-17 et L. 218-19 ou n'a pas pris les mesures nécessaires pour
l'éviter.
Article L218-19
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 1 I Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le
1er janvier 2002)
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 4 Journal Officiel du 4
mai 2001)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º Journal Officiel
du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
I. - Est puni de 4 000 euros d'amende le fait, pour tout capitaine, de provoquer un rejet de substance polluante par imprudence, négligence ou inobservation des lois et règlements.
Est puni de la même peine le fait, pour tout capitaine de provoquer par imprudence, négligence ou inobservation des lois et règlements un accident de mer tel que défini par la convention du 29 novembre 1969 sur l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures, ou de ne pas prendre les mesures nécessaires pour l'éviter, lorsque cet accident a entraîné une pollution des eaux.
Les peines sont portées à :
1° 400 000 euros d'amende lorsque l'infraction est commise au
moyen d'un navire entrant dans les catégories définies à l'article
L. 218-12 ;
2° 800 000 euros d'amende lorsque l'infraction est commise au
moyen d'un navire ou d'une plate-forme entrant dans les
catégories définies à l'article L. 218-13 ;
3° 4, 5 millions d'euros d'amende lorsque l'infraction est
commise au moyen d'un navire entrant dans les catégories
définies à l'article L. 218-12 et qu'elle a pour conséquence,
directement ou indirectement, un dommage irréversible ou d'une
particulière gravité à l'environnement ;
4° 7, 5 millions d'euros d'amende lorsque l'infraction est
commise au moyen d'un navire entrant dans les catégories
définies à l'article L. 218-13 et qu'elle a pour conséquence,
directement ou indirectement, un dommage irréversible ou d'une
particulière gravité à l'environnement.
II. - Lorsque les infractions mentionnées au I ont pour origine directe ou indirecte soit la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, soit une faute caractérisée qui exposait l'environnement à un risque d'une particulière gravité que son auteur ne pouvait ignorer, les peines sont portées à :
1° 6 000 euros d'amende, lorsque l'infraction est commise au
moyen d'un navire n'entrant pas dans les catégories définies
aux articles L. 218-12 ou L. 218-13 ;
2° Trois ans d'emprisonnement et 4, 5 millions d'euros d'amende,
lorsque l'infraction est commise au moyen d'un navire entrant
dans les catégories définies à l'article L. 218-12 ;
3° Cinq ans d'emprisonnement et 7, 5 millions d'euros d'amende,
lorsque l'infraction est commise au moyen d'un navire entrant
dans les catégories définies à l'article L. 218-13 ou d'une
plate-forme.
III.-Lorsque les infractions mentionnées au II ont pour
conséquence directe ou indirecte un dommage irréversible ou d'une
particulière gravité à l'environnement, les peines sont
portées à :
1° Cinq ans d'emprisonnement et 7, 5 millions d'euros d'amende,
lorsque l'infraction est commise au moyen d'un navire entrant
dans les catégories définies à l'article L. 218-12 ;
2° Sept ans d'emprisonnement et 10, 5 millions d'euros d'amende,
lorsque l'infraction est commise au moyen d'un navire entrant
dans les catégories définies à l'article L. 218-13.
IV.-Nonobstant les dispositions du quatrième alinéa de l'article 121-3 du code pénal, les personnes physiques qui n'ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi qu'elles ont soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée qui exposait l'environnement à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer.
Article L218-20
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 5 Journal
Officiel du 4 mai 2001)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º Journal Officiel
du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
Modifié par Ordonnance n° 2015-1736 du 24 décembre 2015
Un rejet effectué par un navire à des fins de sécurité, de
sauvetage ou de lutte contre la pollution n'est pas punissable s'il
remplit les conditions énoncées par les règles 4.1 ou 4.3 de l'annexe
I, les règles 3.1 ou 3.3 de l'annexe II, la règle 7.1 de l'annexe
III, la règle 9.a de l'annexe IV, les règles 6.a et 6.c de l'annexe
V ou la règle 3.1.1 de l'annexe VI de la convention MARPOL.
Un rejet se produisant au-delà des eaux territoriales
françaises et provenant d'une avarie survenue au navire ou à
son équipement n'est pas considéré comme une infraction de la
part du propriétaire, du capitaine ou de l'équipage agissant
sous l'autorité du capitaine s'il remplit les conditions
énoncées par la règle 4.2 de l'annexe I, la règle 3.2 de l'annexe
II, la règle 9.b de l'annexe IV, la règle 6.b de l'annexe V ou
la règle 3.1.2 de l'annexe VI de la convention MARPOL.
Le non-respect des dispositions des I à III de l'article L. 218-2
n'est pas punissable si le capitaine du navire :
1° Fournit la preuve qu'il n'a pas été en mesure d'acheter du
combustible marin conforme à la réglementation à l'endroit
prévu par son plan de voyage ;
2° A notifié à l'Etat de son pavillon et à l'autorité
compétente du port de destination cette non-disponibilité de
combustible marin conforme à la réglementation ;
3° Fournit la preuve qu'il n'aurait pu s'en procurer qu'en s'écartant
de la route prévue ou en retardant indûment son voyage.
Article L218-21
(modifié par
la loi 2003-346 du 15 avril 2003)
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars 2004
art. 30 Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er
août 2008
-Les articles L. 218-11 à L. 218-19 ne sont pas
applicables aux navires de guerre et navires de guerre
auxiliaires, ainsi qu'aux autres navires appartenant à un Etat
ou exploités par un Etat et affectés exclusivement, au moment
considéré, à un service public non commercial.
Article L218-22
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars
2004 art. 30 Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
-Lorsqu'une infraction prévue aux articles L. 218-11 à L. 218-19
a été commise au-delà de la mer territoriale, seules les
peines d'amende peuvent être prononcées.
Article L218-23
Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º
Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
I. - Le tribunal peut, compte tenu des circonstances de fait et notamment des conditions de travail de l'intéressé, décider que le paiement des amendes prononcées à l'encontre du capitaine, en vertu des articles L. 218-11 à L. 218-19, est en totalité ou en partie à la charge du propriétaire ou de l'exploitant.
Le tribunal ne peut user de la faculté prévue au premier alinéa que si le propriétaire ou l'exploitant a été cité à l'audience.
II. - Les personnes physiques coupables des infractions prévues par la présente sous-section encourent également, à titre de peine complémentaire, la peine d'affichage de la décision prononcée ou de diffusion de celle-ci dans les conditions prévues à l'article 131-35 du code pénal.
Article L218-24
(modifié par la loi nº 2004-204
du 9 mars 2004 art. 30 Journal Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
(modifié par la loi n°
2009-526 du 12 mai 2009 )
- Les personnes morales déclarées responsables pénalement,
dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal,
des infractions définies aux articles L. 218-11 à L. 218-19
encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article
131-38 du code pénal, la peine prévue par le 9° de l'article
131-39 du même code.
Article L218-25
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 7 Journal
Officiel du 4 mai 2001)
(modifié par la loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
Journal Officiel du 10 mars 2004)
(modifié par l'ordonnance n°2021-267 du 10
mars 2021)
- Est puni de 15 000 euros d'amende le fait pour tout exploitant,
propriétaire du navire, ou son représentant à bord du navire
de :
1° Ne pas surveiller les émissions de dioxyde de carbone du
navire conformément à l'article 8 et dans les conditions
prévues aux articles 9 et 10 du règlement (UE) 2015/757 du
Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2015 concernant la
surveillance, la déclaration et la vérification des émissions
de dioxyde de carbone du secteur du transport maritime et
modifiant la directive 2009/16/CE ;
2° Ne pas déclarer les émissions de dioxyde de carbone du
navire dans les conditions prévues aux articles 11 et 12.1 du
règlement (UE) 2015/757 du Parlement européen et du Conseil du
29 avril 2015 concernant la surveillance, la déclaration et la
vérification des émissions de dioxyde de carbone du secteur du
transport maritime et modifiant la directive 2009/16/CE.
Paragraphe 2 : Procédure
Article L218-26
(Loi nº 2003-591 du 2 juillet 2003 art. 31
III 4º Journal Officiel du 3 juillet 2003)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º Journal Officiel
du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Modifié par Ordonnance n° 2010-1232 du 21 octobre 2010 -
art. 11
(modifié par la loi n°
2011-525 du 17 mai 2011)
(modifié par la loi n° 2013-431 du 28 mai 2013)
Modifié par Ordonnance n° 2015-1736 du 24
décembre 2015
Indépendamment des officiers et agents de police judiciaire, qui exercent leurs pouvoirs conformément au code de procédure pénale, sont habilités à constater les infractions aux dispositions de la présente section ainsi que les infractions aux dispositions réglementaires prises pour leur application :
1° Les administrateurs des affaires maritimes ;
2° Les officiers du corps technique et administratif des
affaires maritimes ;
3° Les fonctionnaires affectés dans les services exerçant des
missions de contrôle dans le domaine des affaires maritimes sous
l'autorité ou à la disposition du ministre chargé de la mer ;
4° abrogé ;
5° abrogé
6° Les fonctionnaires et agents assermentés et commissionnés
des services maritimes, des ports autonomes maritimes et des
grands ports maritimes ;
7° Les ingénieurs des mines, les ingénieurs de l'industrie et
des mines, les ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts et
les ingénieurs des travaux publics de l'Etat affectés dans les
services déconcentrés du ministère chargé de l'environnement
ou à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement
et du logement ;
8° Les officiers de port, officiers de port adjoints et
surveillants de port ayant la qualité de fonctionnaire ;
9° Les chercheurs, ingénieurs et techniciens assermentés de l'Institut
français de recherche pour l'exploitation de la mer ;
10° Les agents des douanes ;
11° Les commandants, commandants en second ou commissaires de la
marine embarqués des bâtiments de la marine nationale ainsi que
les chefs de bord des aéronefs de la marine nationale et des
aéronefs de la défense chargés de la surveillance en mer.
Article L218-27
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30
1º Journal Officiel du 10 mars 2004)
(modifié par la loi n° 2013-431 du 28 mai 2013)
Sont chargés de rechercher les infractions
constituant le délit de pollution des eaux de mer, de recueillir
à cet effet tous renseignements en vue de découvrir les auteurs
de ces infractions et d'en rendre compte soit à un officier de
police judiciaire exerçant ses pouvoirs conformément aux
dispositions du code de procédure pénale, soit à un officier
ou fonctionnaire de catégorie A affecté dans les services
exerçant des missions de contrôle dans le domaine des affaires
maritimes sous l'autorité ou à la disposition du ministre
chargé de la mer :
1º Les commandants des navires
océanographiques de l'Etat ;
2º Les commandants de bord des aéronefs
de la protection civile et des aéronefs de l'Etat affectés à
la surveillance des eaux maritimes ;
3º Les agents du service des phares et
balises ;
4º Les agents de l'Institut français de
recherche pour l'exploitation de la mer ;
5º Les agents de la police de la pêche
fluviale.
Article L218-28
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º
Journal Officiel du 10 mars 2004)
(modifié par la loi n°
2011-525 du 17 mai 2011)
Les procès-verbaux dressés par les agents
mentionnés à l'article L. 218-26 font foi jusqu'à preuve
contraire. Ils sont transmis immédiatement au procureur de la
République par l'agent verbalisateur qui en adresse en même
temps copie à l'administrateur des affaires maritimes lorsqu'il
s'agit de navires ou de plates-formes ou à l'ingénieur des
ponts, des eaux et des forêts chargé du service maritime s'il s'agit
d'engins portuaires, de chalands ou de bateaux-citernes fluviaux.
Article L218-29
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 6 Journal
Officiel du 4 mai 2001)
(Loi nº 2003-346 du 15 avril 2003 art. 4 Journal Officiel du
16 avril 2003)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º, 9º Journal
Officiel du 10 mars 2004)
Modifié par Loi n°2007-291 du 5 mars 2007 - art. 5
Les règles relatives à la compétence des juridictions pénales spécialisées pour connaître des infractions prévues par la présente sous-section sont fixées par les articles 706-107 à 706-111 du code de procédure pénale ci-après reproduits : (attention le contenu des articles reproduits ci-dessous du Code de Procédure Pénale ne correspondent plus à ceux existants dans ce même code)
Art. 706-107.-Pour l'enquête, la poursuite, l'instruction et, s'il s'agit de délits, le jugement des infractions en matière de pollution des eaux marines et des voies ouvertes à la navigation maritime prévues et réprimées par la sous-section 2 de la section 1 du chapitre VIII du titre Ier du livre II du code de l'environnement, qui sont commises dans les eaux territoriales, les eaux intérieures et les voies navigables, la compétence d'un tribunal de grande instance peut être étendue au ressort d'une ou plusieurs cours d'appel.
Les dispositions du premier alinéa s'appliquent également lorsque les infractions mentionnées dans cet alinéa, à l'exception de celle visée à l'article L. 218-22 du code de l'environnement, sont commises dans la zone économique exclusive ou dans la zone de protection écologique.
Toutefois, dans les affaires qui sont ou apparaissent d'une grande complexité, le procureur de la République près le tribunal de grande instance mentionné au premier alinéa peut requérir le collège de l'instruction, dans les conditions et selon les modalités prévues par les articles 706-110 et 706-111 de se dessaisir au profit du tribunal de grande instance de Paris.
Cette compétence s'étend aux infractions connexes.
Un décret fixe la liste et le ressort de ces juridictions du littoral maritime, qui comprennent une section du parquet et des formations d'instruction et de jugement spécialisées pour connaître de ces infractions.
Art. 706-108.-Pour l'enquête, la poursuite, l'instruction et le jugement des infractions visées à l'article 706-107 commises hors des espaces maritimes sous juridiction française à bord d'un navire français, le tribunal de grande instance compétent est le tribunal de grande instance de Paris.
Le tribunal de grande instance de Paris est également compétent pour l'enquête, la poursuite, l'instruction et le jugement de l'infraction visée à l'article L. 218-22 du code de l'environnement, ainsi que des infractions qui lui sont connexes, lorsque ces infractions sont commises dans la zone économique exclusive ou dans la zone de protection écologique.
Art. 706-109.-Le procureur de la République, le juge d'instruction, la formation correctionnelle spécialisée du tribunal de grande instance mentionné à l'article 706-107 exercent, sur toute l'étendue du ressort fixé en application de cet article, une compétence concurrente à celle qui résulte de l'application des articles 43, 52, 382 et 706-42.
Ils exercent également, dans les mêmes conditions, une compétence concurrente à celle qui résulte des critères de compétence suivants :
1° Lieu d'immatriculation du navire, engin ou plate-forme ou de son attachement en douanes ;
2° Lieu où le navire, engin ou plate-forme est ou peut être trouvé.
La juridiction spécialisée saisie demeure compétente, quelles que soient les incriminations retenues lors du règlement ou du jugement de l'affaire. Toutefois, si les faits constituent une contravention, le juge d'instruction prononce le renvoi de l'affaire devant le tribunal de police compétent en application de l'article 522.
Art. 706-110.-Le procureur de la République près un tribunal de grande instance autre que ceux visés à l'article 706-107 peut, pour les infractions entrant dans le champ d'application de cet article, requérir le collège de l'instruction de se dessaisir au profit de la juridiction d'instruction compétente en application de cet article. Les parties sont préalablement avisées et invitées à faire connaître leurs observations par le collège de l'instruction ; l'ordonnance est rendue huit jours au plus tôt et un mois au plus tard à compter de cet avis.
Lorsque le collège de l'instruction décide de se dessaisir, son ordonnance ne prend effet qu'à compter du délai de cinq jours prévu par l'article 706-111 ; lorsqu'un recours est exercé en application de cet article, le collège de l'instruction demeure saisi jusqu'à ce que soit porté à sa connaissance l'arrêt de la chambre de l'instruction, passé en force de chose jugée, ou celui de la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Dès que l'ordonnance est passée en force de chose jugée, le procureur de la République adresse le dossier de la procédure au procureur de la République près le tribunal compétent en application de l'article 706-109.
Les dispositions du présent article sont applicables devant la chambre de l'instruction.
Art. 706-111.-L'ordonnance rendue en application de l'article 706-110 peut, à l'exclusion de toute autre voie de recours, être déférée dans les cinq jours de sa notification, à la requête du ministère public ou des parties, soit à la chambre de l'instruction si la juridiction spécialisée au profit de laquelle le dessaisissement a été ordonné ou refusé se trouve dans le ressort de la cour d'appel dans lequel est située la juridiction initialement saisie, soit, dans le cas contraire, à la chambre criminelle de la Cour de cassation. La chambre de l'instruction ou la chambre criminelle désigne, dans les huit jours suivant la date de réception du dossier, la juridiction chargée de poursuivre l'information. Le ministère public peut également saisir directement la chambre de l'instruction ou la chambre criminelle de la Cour de cassation lorsque le juge d'instruction n'a pas rendu son ordonnance dans le délai d'un mois prévu au premier alinéa de l'article 706-110.
L'arrêt de la chambre de l'instruction ou de la chambre criminelle est porté à la connaissance du juge d'instruction ainsi qu'au ministère public et notifié aux parties.
Les dispositions du présent article sont applicables à l'arrêt de la chambre de l'instruction rendu sur le fondement du dernier alinéa de l'article 706-110, le recours étant alors porté devant la chambre criminelle.
Article L218-30
(Loi nº 2001-380 du 3 mai 2001 art. 8 Journal
Officiel du 4 mai 2001)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º Journal Officiel
du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
modifié par la loi 2016-731 du 3 juin 2016
Le navire qui a servi à commettre l'une
des infractions définies aux articles L. 218-11 à L. 218-19
peut être immobilisé sur décision du procureur de la
République ou du juge d'instruction saisi.
Cette immobilisation est faite aux frais de l'armateur.
A tout moment, l'autorité judiciaire
compétente peut ordonner la levée de l'immobilisation s'il est
fourni un cautionnement dont elle fixe le montant et les
modalités de versement.
Les conditions d'affectation, d'emploi et de
restitution du cautionnement sont réglées conformément aux
dispositions des articles 142, 142-2 et 142-3 du code de
procédure pénale.
Le juge des libertés et de la détention peut confirmer l'immobilisation
ou en ordonner la mainlevée, le cas échéant en la
conditionnant au versement préalable d'un cautionnement dont il
fixe le montant et les modalités de versement, dans les
conditions prévues à l'article 142 du code de procédure
pénale.
L'ordonnance du juge des libertés et de la détention doit être
rendue dans un délai de trois jours ouvrés à compter de la
réception de la requête mentionnée au cinquième alinéa du
présent article.
Les ordonnances du juge des libertés et de la détention prises
sur le fondement du présent article sont motivées et notifiées
au procureur de la République, au juge d'instruction lorsqu'il
est saisi, à la personne mise en cause et, s'ils sont connus, au
propriétaire et aux tiers ayant des droits sur le navire, qui
peuvent les déférer à la chambre de l'instruction par
déclaration au greffe du tribunal dans les cinq jours qui
suivent leur notification. La personne mise en cause, le
propriétaire du navire et les tiers ayant des droits sur le
navire peuvent adresser toutes observations écrites ou être
entendus par la chambre de l'instruction. La chambre de l'instruction
statue dans un délai de cinq jours à compter de la déclaration
d'appel.
L'appel contre les ordonnances du juge des libertés et de la
détention prises sur le fondement du présent article n'est pas
suspensif. Toutefois, le procureur de la République peut
demander au premier président de la cour d'appel ou à son
délégué de déclarer le recours suspensif lorsque le juge des
libertés et de la détention a ordonné la remise en circulation
du navire et qu'il existe un risque sérieux de réitération de
l'infraction ou qu'il est nécessaire de garantir le paiement des
amendes. Dans ce cas, l'appel, accompagné de la demande qui se
réfère au risque sérieux de réitération de l'infraction ou
à la nécessité de garantir le paiement des amendes, est formé
dans un délai de six heures à compter de la notification de l'ordonnance
au procureur de la République et transmis au premier président
de la cour d'appel ou à son délégué. Celui-ci décide, sans
délai, s'il y a lieu de donner à cet appel un effet suspensif
par une ordonnance motivée rendue contradictoirement qui n'est
pas susceptible de recours. Le navire est maintenu à la
disposition de l'autorité judiciaire jusqu'à ce que cette
ordonnance soit rendue et, si elle donne un effet suspensif à l'appel
du procureur de la République, jusqu'à ce qu'il soit statué
sur le fond.
Article L218-31
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 30 1º Journal
Officiel du 10 mars 2004)
modifié par la loi n° 2008-757 du 1er août
2008
Si les faits constitutifs des infractions
énumérées aux articles L. 218-11 à L. 218-19 ont
causé des dommages au domaine public maritime, l'administration
ne peut poursuivre devant la juridiction administrative selon la
procédure des contraventions de grande voirie que la réparation
de ce dommage.
Section 2 : Pollution due aux opérations d'exploration ou d'exploitation du fond de la mer ou de son sous-sol
Article L218-32
Modifié par Ordonnance n° 2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 6
Sans préjudice de l'application des dispositions du code minier, notamment de son article L. 161-1 et des dispositions prises pour son application et des articles L. 161-1, L. 173-2, L. 163-1 à L. 163-9 et de ses textes d'application à l'ensemble des activités d'exploration et d'exploitation des ressources naturelles du plateau continental, est interdit tout rejet à la mer d'hydrocarbures ou de mélanges d'hydrocarbures susceptibles de porter atteinte à la santé publique, à la faune et à la flore marines et au développement économique et touristique des régions côtières.
Les rejets qui résultent directement des opérations d'exploration doivent être exempts d'hydrocarbures.
Les rejets qui résultent directement des opérations d'exploitation, y compris le stockage, ne peuvent avoir une teneur moyenne en hydrocarbures supérieure à 20 parties par million, ni avoir pour effet de déverser dans la mer un volume moyen d'hydrocarbures supérieur à 2 centilitres par jour et par hectare de la surface du titre d'exploitation.
Des dispositions plus restrictives que celles prévues à l'alinéa ci-dessus peuvent être imposées par voie réglementaire en fonction des conditions locales ou particulières de l'exploitation ou de la protection de l'environnement.
Aucune opération d'exploitation ne peut être entreprise avant que ne soit dressé, aux frais du titulaire du titre d'exploitation, un état biologique et écologique du milieu marin dans la zone couverte par ledit titre. Cet état doit être renouvelé au moins une fois par an au cours de la durée de validité du titre d'exploitation.
Les modalités d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
Article L218-33
Les dispositions de la sous-section 2
de la section 1 du présent chapitre sont applicables :
1º Aux installations ou dispositifs
suivants lorsque ces installations ou dispositifs ne sont pas en
cours d'exploration ou d'exploitation :
a) Plates-formes et autres engins d'exploration
ou d'exploitation, ainsi que leurs annexes ;
b) Bâtiments de mer qui participent
directement aux opérations d'exploration ou d'exploitation ;
2º Aux opérations desdites installations
ou dispositifs qui ne sont pas liées directement aux activités
d'exploration ou d'exploitation.
Article L218-34
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
I. - Est puni de deux ans d'emprisonnement
et de 18 000 euros d'amende le fait de commettre une
infraction aux dispositions de l'article L. 218-32.
II. - Lorsque l'infraction est
commise sur l'ordre du titulaire du titre d'exploration ou d'exploitation,
ou de son représentant, ou de la personne assumant à bord de
ces installations et dispositifs la conduite des travaux d'exploration
ou d'exploitation, y compris le stockage, ceux-ci sont passibles
du double des peines prévues à l'alinéa précédent.
III. - Est tenu comme complice de l'infraction
tout représentant du titulaire du titre d'exploration ou d'exploitation
qui, ayant la responsabilité desdites opérations, n'a pas
donné à la personne assumant directement sur place la conduite
des travaux l'ordre écrit de se conformer aux dispositions des
alinéas 1er à 4 de l'article L. 218-32.
IV. - Cependant, l'infraction n'est
pas constituée lorsque toutes les mesures nécessaires au
respect de l'article L. 218-32 ayant été prises :
1º Le déversement a pour but d'assurer
la sécurité d'une installation ou d'un dispositif visé à l'article
L. 218-33, ou de leur éviter une avarie grave mettant en
cause la sécurité des personnes ou la protection de l'environnement,
ou pour sauver des vies humaines en mer ;
2º L'échappement provient d'une avarie
ou d'une fuite imprévisible et impossible à éviter, si toutes
les mesures nécessaires ont été prises après l'avarie ou la
découverte de la fuite pour empêcher, arrêter ou réduire cet
échappement afin d'en limiter les conséquences.
Article L218-35
Les dispositions des articles L. 218-32 à L. 218-34 sont applicables dans les eaux territoriales, sous réserve des mesures plus contraignantes qui peuvent être imposées en application des dispositions du code minier ou au titre de la protection des pêches et cultures marines.
Article L218-36
(Loi nº 2003-591 du 2 juillet 2003 art.
31 III 4º Journal Officiel du 3 juillet 2003)
(modifié par la loi n°
2011-525 du 17 mai 2011)
(modifié par la loi n° 2013-431 du 28 mai 2013)
I. - Sont chargés de rechercher les
infractions prévues à la présente section :
1º Les officiers et agents de police
judiciaire ;
2º Les administrateurs des affaires
maritimes ;
3º Les officiers du corps technique et
administratif des affaires maritimes ;
4º Les commandants, commandants en second
ou officiers en second des bâtiments de la marine nationale ;
5º Les fonctionnaires de catégorie A
affectés dans les services exerçant des missions de contrôle
dans le domaine des affaires maritimes sous l'autorité ou à la
disposition du ministre chargé de la mer ;
6º Les ingénieurs des mines ou les
ingénieurs des travaux publics de l'Etat affectés à la
direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement
ou à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement
et du logement intéressée ;
7º Les ingénieurs des ponts, des eaux et
forêts et les ingénieurs des travaux publics de l'Etat
affectés aux services maritimes ainsi que les agents desdits
services commissionnés à cet effet ;
8º Les officiers de port et officiers de
port adjoints ;
9º Les agents des douanes.
II. - Sont chargés de rechercher
les infractions constituant le délit de pollution des eaux de
mer, de recueillir à cet effet tous renseignements en vue de
découvrir les auteurs de ces infractions, et d'en rendre compte
soit à un administrateur des affaires maritimes, officier du
corps technique et administratif des affaires maritimes ou
fonctionnaire de catégorie A affecté dans les services
exerçant des missions de contrôle dans le domaine des affaires
maritimes sous l'autorité ou à la disposition du ministre
chargé de la mer , soit à un officier de police judiciaire :
1º Les agents de la police de la
navigation et de la surveillance des pêches maritimes ;
2º Les commandants des navires
océanographiques de l'Etat ;
3º Les commandants de bord des aéronefs
militaires, des aéronefs de la protection civile et des
aéronefs de l'Etat affectés à la surveillance des eaux
maritimes ;
4º Les agents des services des phares et
balises ;
5º Les agents de l'Institut français de
recherche pour l'exploitation de la mer.
Article L218-37
Les procès-verbaux dressés conformément à l'article L. 218-36 font foi jusqu'à preuve contraire. Ils sont transmis immédiatement au procureur de la République par l'agent verbalisateur qui en adresse en même temps copie au chef de l'arrondissement minéralogique compétent et au chef du service des affaires maritimes.
Article L218-38
Même en cas de poursuites pénales, l'administration conserve la faculté de poursuivre, selon la procédure des contraventions de grande voirie, la réparation des dommages causés au domaine public.
Article L218-39
Les installations et dispositifs définis à l'article L. 218-33, et les zones de sécurité qui peuvent être établies jusqu'à une distance de 500 mètres mesurée à partir de chaque point du bord extérieur de ces installations et dispositifs, sont soumis à la législation pénale et de procédure pénale en vigueur au siège du tribunal de grande instance ou du tribunal de première instance au ressort duquel ils sont rattachés.
Article L218-40
Les conditions d'adaptation de la présente
section aux opérations effectuées sur le plateau
continental adjacent aux collectivités territoriales d'outre-mer
et, en tant que de besoin, sur les fonds de la mer territoriale,
sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
Les dispositions de la présente section sont
applicables au fond de la mer et à son sous-sol dans la zone
économique définie à l'article 1er de la loi nº 76-655
du 16 juillet 1976 relative à la zone économique au large
des côtes de la République.
Article L218-41
Les conditions d'application de la présente section sont fixées par décret en Conseil d'Etat, notamment en ce qui concerne l'article L. 218-39.
Section 3 : Pollution par les opérations d'immersion
Sous-section
1 : Dispositions générales
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805 du 18
juillet 2005)
Article L218-42
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805 du 18 juillet
2005)
modifié par l'ordonnance 2015-1534 du 26 novembre 2015
- Les dispositions de la présente section
sont applicables :
1° Aux navires, aéronefs, plates-formes ou autres ouvrages
français dans toutes les eaux marines ainsi que dans les fonds
marins et leurs sous-sols ;
Toutefois, ces dispositions ne s'appliquent ni aux navires de
guerre ni aux navires de l'Etat et de ses établissements publics
lorsqu'ils agissent dans le cadre d'opérations de police en mer
et sous réserve du respect, dans la mesure du possible, des
exigences de préservation de la faune et de la flore marines
prévues par les traités et accords internationaux en vigueur.
2° Aux navires, aéronefs, plates-formes ou autres
ouvrages étrangers dans la zone économique, la zone de
protection écologique, la mer territoriale et les eaux
intérieures françaises, ainsi que dans leurs fonds et leurs
sous-sols.
Article L218-43
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
- L'immersion de déchets ou d'autres matières, telle qu'elle est définie à l'article 1er du protocole du 7 novembre 1996 à la convention de Londres de 1972 sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, est interdite.
Article L218-44
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
- I. - Par dérogation à l'article L. 218-43,
peut être autorisée :
1° L'immersion des déblais de dragage ;
2° L'immersion des navires, par le représentant de l'Etat
en mer, dans le respect des traités et accords internationaux en
vigueur.
II. - L'immersion des déblais de dragage est soumise aux
dispositions des articles L. 214-1 à L. 214-4 et L. 214-10.
III. - Les permis d'immersion régulièrement délivrés
avant la publication de l'ordonnance n° 2005-805 du 18 juillet
2005 sont maintenus jusqu'à leur expiration sans pouvoir
excéder une durée de dix ans.
Article L218-45
(modifié par la loi 2003-346 du 15
avril 2003)
(modifié par l'ordonnance n°
2005-805 du 18 juillet 2005)
- Les dispositions des articles L. 218-43 et L. 218-44 ne sont pas applicables lorsque, en cas de danger grave, l'immersion apparaît comme le seul moyen de sauver des vies humaines ou d'assurer la sécurité des navires, aéronefs, plates-formes ou autres ouvrages. Dans la mesure du possible, elle est effectuée de façon à concilier ces impératifs de sécurité avec les exigences de la préservation de la faune et de la flore marines.
Article L218-46
Dans tous les cas, les droits des tiers à l'égard des auteurs de pollution sont et demeurent réservés.
Article L218-47
Même en cas de poursuites pénales, l'administration conserve la faculté de poursuivre, selon la procédure des contraventions de grande voirie, la réparation des dommages causés au domaine public.
Sous-section 2 : Dispositions pénales
Article L218-48
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805 du 18 juillet
2005)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 18
000 EUR d'amende le fait, pour tout capitaine d'un navire, tout
commandant de bord d'un aéronef ou toute personne assumant la
conduite des opérations d'immersion sur les plates-formes ou
autres ouvrages, de se rendre coupable d'infraction aux
dispositions des articles L. 218-43 et L. 218-44.
Les personnes physiques coupables des
infractions prévues par la présente section encourent
également, à titre de peine complémentaire, la peine d'affichage
de la décision prononcée ou de diffusion de celle-ci dans les
conditions prévues à l'article 131-35 du code pénal.
Lorsque l'infraction a lieu dans la zone économique ou
dans la zone de protection écologique au large des côtes du
territoire de la République, seules les peines d'amendes peuvent,
en application de la convention signée à Montego Bay le 10
décembre 1982, être prononcées à l'encontre des
ressortissants étrangers.
Article L218-49
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
Dans les cas prévus à l'article L. 218-45,
les immersions doivent être notifiées dans les plus brefs
délais, par l'une des personnes visées à l'article L. 218-48,
au représentant de l'Etat en mer sous peine d'une amende de 3 750
euros.
Cette notification doit mentionner avec
précision les circonstances dans lesquelles sont intervenues les
immersions.
Article L218-50
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
Sans préjudice des peines prévues à l'article
L. 218-48, si l'une des infractions a été commise sur
ordre du propriétaire ou de l'exploitant du navire, aéronef,
plate-forme ou autre ouvrage, ce propriétaire ou cet exploitant
est puni du double des peines prévues audit article.
Tout propriétaire ou exploitant d'un navire,
aéronef, plate-forme ou autre ouvrage qui n'a pas donné au
capitaine, au commandant de bord ou à la personne assumant la
conduite des opérations d'immersion sur la plate-forme ou autre
ouvrage l'ordre écrit de se conformer aux dispositions de la
présente section peut être retenu comme complice des
infractions qui y sont prévues.
Lorsque le propriétaire ou l'exploitant est
une personne morale, la responsabilité prévue aux deux alinéas
ci-dessus incombe à celui ou ceux des représentants légaux ou
dirigeants de fait qui en assument la direction ou l'administration
ou à toute personne habilitée par eux.
Article L218-51
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
Les peines prévues à l'article L. 218-48 s'appliquent à l'encontre de tout capitaine de navire et de tout commandant de bord embarquant ou chargeant sur le territoire français, sans pouvoir justifier de l'une des autorisations prévues par la présente section, déchets ou autres matières destinés à l'immersion en mer.
Article L218-52
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
- En cas de méconnaissance d'une ou plusieurs des conditions fixées par les autorisations prévues à l'article L. 218-44, les peines édictées par l'article L. 218-48 sont applicables, selon le cas, au titulaire de l'autorisation, au propriétaire des déchets ou autres matières destinés à l'immersion en mer, ou aux personnes visées respectivement aux articles L. 218-48, L. 218-50 et L. 218-51.
Article L218-53
(Loi nº 2003-591 du 2 juillet 2003 art.
31 III 4º Journal Officiel du 3 juillet 2003)
(modifié par la loi n°
2011-525 du 17 mai 2011)
(modifié par la loi n° 2013-431 du 28 mai 2013)
I. - Indépendamment des officiers et
agents de police judiciaire, sont habilités à rechercher et à
constater les infractions aux dispositions de la présente
section :
1º Les administrateurs des affaires
maritimes, les officiers du corps technique et administratif des
affaires maritimes et les fonctionnaires de catégorie A
affectés dans les services exerçant des missions de contrôle
dans le domaine des affaires maritimes sous l'autorité ou à la
disposition du ministre chargé de la mer ;
2º Les ingénieurs des ponts, des eaux et
forêts et les ingénieurs des travaux publics de l'Etat
affectés aux services maritimes ainsi que les agents desdits
services commissionnés à cet effet ;
3º Les ingénieurs des mines et les
ingénieurs des travaux publics de l'Etat affectés à la
direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement
ou à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement
et du logement intéressée ;
4º Les officiers de port et officiers de
port adjoints, les agents de la police de la navigation et de la
surveillance des pêches maritimes ;
5º Les commandants, commandants en second
ou officiers en second des bâtiments de la marine nationale ;
6º Les fonctionnaires des corps
techniques de l'aviation civile commissionnés à cet effet, les
ingénieurs des ponts et chaussées et les ingénieurs des
travaux publics de l'Etat chargés des bases aériennes ;
7º Les ingénieurs des corps de l'armement,
commissionnés à cet effet, les techniciens d'études et
fabrication de l'aéronautique commissionnés à cet effet ;
8º Les chercheurs, ingénieurs et
techniciens assermentés de l'Institut français de recherche
pour l'exploitation de la mer ;
9º Les agents des douanes ;
10º A l'étranger, les consuls de France,
à l'exclusion des agents consulaires.
II. - Sont chargés de rechercher
les infractions aux dispositions de la présente section, de
recueillir à cet effet tous renseignements en vue d'en
découvrir les auteurs, et d'en informer soit un administrateur
des affaires maritimes, un officier du corps technique et
administratif des affaires maritimes ou fonctionnaire de
catégorie A affecté dans les services exerçant des missions de
contrôle dans le domaine des affaires maritimes sous l'autorité
ou à la disposition du ministre chargé de la mer, soit un
ingénieur des ponts et chaussées ou un ingénieur des travaux
publics de l'Etat affectés à un service maritime, soit un
officier de police judiciaire :
1º Les commandants des navires
océanographiques de l'Etat ;
2º Les chefs de bord des aéronefs
militaires, des aéronefs de la protection civile et des
aéronefs de l'Etat affectés à la surveillance des eaux
maritimes ;
3º Les agents de l'Institut français de
recherche pour l'exploitation de la mer.
Article L218-54
Les procès-verbaux dressés conformément à l'article L. 218-53 font foi jusqu'à preuve contraire. Ils sont transmis immédiatement au procureur de la République par l'agent verbalisateur qui en adresse en même temps copie aux services intéressés.
Article L218-55
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
modifié par la loi 2016-731 du 3 juin 2016
Lorsque les nécessités de l'enquête ou de
l'information ainsi que la gravité de l'infraction l'exigent, le
navire, aéronef, plate-forme ou autre ouvrage qui a servi à
commettre l'une des infractions visées aux articles L. 218-48,
L. 218-50, L. 218-51 et L. 218-52 peut être
immobilisé sur décision du procureur de la République ou du
juge d'instruction saisi.
A tout moment, l'autorité judiciaire
compétente peut ordonner la levée de l'immobilisation s'il est
fourni un cautionnement dont elle fixe le montant et les
modalités de versement.
Les conditions d'affectation, d'emploi et de
restitution du cautionnement sont réglées conformément aux
dispositions des articles 142, 142-2 et 142-3 du code
de procédure pénale.
La décision d'immobilisation prise par l'autorité judiciaire
peut être contestée dans un délai de cinq jours à compter de
sa notification, par requête de l'intéressé devant le juge des
libertés et de la détention du tribunal de grande instance
auprès duquel l'enquête ou l'information est ouverte. Les
quatre derniers alinéas de l'article L. 218-30 du présent code
sont applicables.
Article L218-56
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805
du 18 juillet 2005)
I. - Les infractions aux
dispositions de la présente section sont jugées soit par
le tribunal compétent du lieu de l'infraction, soit par celui de
la résidence de l'auteur de l'infraction.
II. - Sont en outre compétents :
1º S'il s'agit d'un navire, plate-forme
ou autre ouvrage, soit le tribunal dans le ressort duquel il est
immatriculé s'il est français, soit celui dans le ressort
duquel il peut être trouvé s'il est étranger, ou s'il s'agit d'un
d'une plate-forme ou autre ouvrage non immatriculé ;
2º S'il s'agit d'un aéronef, le tribunal
du lieu de l'atterrissage après le vol au cours duquel l'infraction
a été commise.
III. - A défaut d'autre tribunal, le
tribunal de grande instance de Paris est compétent.
Article L218-57
(modifié par la loi n°
2009-526 du 12 mai 2009 )
I. ? Les personnes morales déclarées responsables
pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2 du
code pénal, des infractions définies à la présente section
encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article
131-38 du code pénal, les peines prévues par les 2° à 6°, 8°
et 9° de l'article 131-39 du même code.
III. - L'interdiction mentionnée au 2º de
l'article 131-39 du code pénal porte sur l'activité dans l'exercice
ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été
commise.
Sous-section 3 : Défense nationale
Article L218-58
(modifié par l'ordonnance n° 2005-805 du 18 juillet
2005)
L'immersion des munitions ne pouvant être
éliminées à terre sans présenter des risques graves pour l'homme
ou son environnement peut être autorisée par le représentant
de l'Etat en mer. L'immersion est effectuée de façon à
concilier les impératifs de la sécurité des personnes et les
exigences de la préservation de la faune et de la flore marines.
Le contrôle de l'application des dispositions de la
présente section aux navires et aéronefs militaires français
est exercé par les agents relevant du ministère de la défense.
Les pénalités prévues par la présente
section sont applicables aux justiciables des juridictions
militaires des forces armées conformément au code de justice
militaire et notamment à ses articles 165 et 171
Section 4 : Pollution par les opérations d'incinération
Article L218-59
L'incinération en mer est interdite.
Article L218-60
Pour l'application de la présente section,
on entend par :
1º Incinération en mer : toute
combustion délibérée de déchets, substances, produits ou
matériaux embarqués en vue de leur élimination en mer à
partir d'un navire ou d'une structure artificielle fixe ;
2º Navire : tout bâtiment de mer
quel qu'il soit, y compris les hydroptères, les aéroglisseurs,
ainsi que les plates-formes flottantes et tous engins flottants,
qu'ils soient autopropulsés ou non ;
3º Structure artificielle fixe :
tout engin non flottant, installation, plate-forme ou dispositifs
fixes quels qu'ils soient.
Article L218-61
(modifié
par la loi 2003-346 du 15 avril 2003)
I. - Les dispositions de la présente section s'appliquent
aux navires étrangers :
1º En cas d'incinération dans les eaux
sous souveraineté ou sous juridiction française ;
2º Même en cas d'incinération hors des
eaux sous souveraineté ou sous juridiction française, lorsque l'embarquement
ou le chargement a eu lieu sur le territoire français.
II. - Toutefois seules les peines d'amende
prévues aux articles L. 218-64 et L. 218-65 peuvent
être prononcées lorsque l'infraction a lieu dans la zone
économique ou dans la zone de protection écologique.
Article L218-62
Même en cas de poursuites pénales, l'administration conserve la faculté de poursuivre, selon la procédure des contraventions de grande voirie, la réparation des dommages causés au domaine public.
Article L218-63
Dans tous les cas, les droits des tiers à l'égard des auteurs de pollution sont et demeurent réservés.
Article L218-64
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75 000
euros d'amende le fait, pour tout capitaine d'un navire français
ou, à défaut, toute personne assumant la conduite d'opération
d'incinération effectuées sur un navire français ou une
structure artificielle fixe sous juridiction française, de
procéder à une incinération en mer.
Les peines prévues à l'alinéa précédent
sont applicables à tout capitaine de navire embarquant ou
chargeant sur le territoire français des déchets, substances,
produits ou matériaux destinés à être incinérés en mer.
Les personnes physiques coupables des
infractions prévues par la présente section encourent
également, à titre de peine complémentaire, la peine d'affichage
de la décision prononcée ou de diffusion de celle-ci dans les
conditions prévues à l'article 131-35 du code pénal.
Article L218-65
Sans préjudice des peines prévues à l'article L. 218-64, si l'une des infractions est commise sur ordre du propriétaire ou de l'exploitant d'un navire ou d'une structure artificielle fixe définis au 2º et au 3º de l'article L. 218-60, ce propriétaire ou cet exploitant est puni du double des peines prévues à l'article L. 218-64.
Article L218-66
(modifié par la loi
n° 2011-525 du 17 mai 2011)
(modifié par la
loi n° 2013-431 du 28 mai 2013)
I. - Indépendamment des officiers
et agents de police judiciaire, sont habilités à rechercher et
à constater les infractions aux dispositions de la présente
section :
1º Les administrateurs des affaires
maritimes ;
2º Les fonctionnaires de catégorie A
affectés dans les services exerçant des missions de contrôle
dans le domaine des affaires maritimes sous l'autorité ou à la
disposition du ministre chargé de la mer ;
3º Les officiers du corps technique et
administratif des affaires maritimes ;
4º abrogé ;
5º Les ingénieurs des ponts, des eaux et
des forêts et les ingénieurs des travaux publics de l'Etat
affectés au service maritime ainsi que les agents desdits
services commissionnés à cet effet ;
6º Les ingénieurs des mines et les
ingénieurs des travaux publics de l'Etat affectés au service
des mines des arrondissements minéralogiques intéressés ;
7º Les officiers de port, les officiers
de port adjoints ;
8º abrogé;
9º Les commandants, commandants en second
ou officiers en second des bâtiments de la marine nationale ;
10º Les ingénieurs des corps de l'armement
commissionnés à cet effet ;
11º Les chercheurs, ingénieurs et
techniciens assermentés de l'Institut français de recherche
pour l'exploitation de la mer ;
12º Les agents des douanes ;
13º A l'étranger, les consuls de France
à l'exclusion des agents consulaires.
II. - Sont chargés de rechercher
les infractions aux dispositions de la présente section, de
recueillir à cet effet tous renseignements en vue de découvrir
les auteurs de ces infractions et de porter celles-ci à la
connaissance soit d'un administrateur des affaires maritimes, un
officier du corps technique et administratif des affaires
maritimes ou fonctionnaire de catégorie A affecté dans les
services exerçant des missions de contrôle dans le domaine des
affaires maritimes sous l'autorité ou à la disposition du
ministre chargé de la mer, soit d'un officier de police
judiciaire :
1º Les commandants des navires
océanographiques de l'Etat ;
2º Les chefs de bord des aéronefs
militaires, des aéronefs de la protection civile et des
aéronefs de l'Etat affectés à la surveillance des eaux
maritimes ;
3º Les agents de l'Institut français de
recherche pour l'exploitation de la mer.
Article L218-67
Les procès-verbaux dressés conformément à l'article L. 218-66 font foi jusqu'à preuve contraire. Ils sont transmis immédiatement au procureur de la République par l'agent verbalisateur qui en adresse en même temps copie aux services intéressés.
Article L218-68
modifié par la loi 2016-731 du 3
juin 2016
Lorsque les nécessités de l'enquête ou de
l'information ainsi que la gravité de l'infraction l'exigent, le
navire qui a servi à commettre l'une des infractions visées aux
articles L. 218-64 et L. 218-65 peut être immobilisé
sur décision du procureur de la République ou du juge d'instruction
saisi.
A tout moment, l'autorité judiciaire
compétente peut ordonner la levée de l'immobilisation s'il est
fourni un cautionnement dont elle fixe le montant et les
modalités de versement.
Les conditions d'affectation, d'emploi et de
restitution du cautionnement sont réglées conformément aux
dispositions des articles 142, 142-2 et 142-3 du code
de procédure pénale.
La décision d'immobilisation prise par l'autorité judiciaire
peut être contestée dans un délai de cinq jours à compter de
sa notification, par requête de l'intéressé devant le juge des
libertés et de la détention du tribunal de grande instance
auprès duquel l'enquête ou l'information est ouverte. Les
quatre derniers alinéas de l'article L. 218-30 du présent code
sont applicables.
Article L218-69
I. - Les infractions aux
dispositions de la présente section sont jugées soit par
le tribunal compétent du lieu de l'infraction, soit par celui de
la résidence de l'auteur de l'infraction.
II. - Est en outre compétent :
1º Le tribunal dans le ressort duquel le
navire est immatriculé s'il est français ;
2º Celui dans le ressort duquel le navire
peut être trouvé s'il est étranger, ou s'il s'agit d'un engin
ou plate-forme non immatriculé.
III. - A défaut d'autre tribunal, le
tribunal de grande instance de Paris est compétent.
Article L218-70
(modifié par la loi n°
2009-526 du 12 mai 2009 )
I. ? Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal, des infractions définies à la présente section encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38 du code pénal, les peines prévues par les 2° à 6°, 8° et 9° de l'article 131-39 du même code.
III. - L'interdiction mentionnée au 2º de l'article 131-39 du code pénal porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise.
Article L218-71
Le contrôle de l'application des
dispositions de la présente section aux bâtiments de la
marine nationale, aux navires et aux structures artificielles
fixes militaires français est exercé par les agents relevant du
ministère de la défense.
Les pénalités prévues par la présente
section sont applicables aux justiciables des juridictions
militaires des forces armées conformément au code de justice
militaire, et notamment à ses articles 165 et 171.
Section 5 : Mesures de police maritime d'urgence
Article L218-72
(modifié par la loi
n° 2011-525 du 17 mai 2011)
(modifié par l'ordonnance n°2021-266 du 10 mars 2021)
I. - Dans le cas d'avarie ou d'accident en mer survenu à tout
navire, aéronef, engin ou plate-forme transportant ou ayant à
son bord des substances nocives ou dangereuses ou des
hydrocarbures, et pouvant créer un danger grave d'atteinte au
littoral ou aux intérêts connexes français, au sens du
paragraphe 4 de l'article II de la convention de Bruxelles du 29
novembre 1969 sur l'intervention en haute mer en cas d'accident
entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les
hydrocarbures, le propriétaire ou tout exploitant du navire, de
l'aéronef, engin ou plate-forme peut être mis en demeure, par l'autorité
compétente, de prendre toutes les mesures nécessaires pour
faire cesser ce danger.
Il en va de même dans le cas de la perte d'éléments de la
cargaison d'un navire, transportée en conteneurs, en colis, en
citernes ou en vrac, susceptibles de créer un danger grave,
direct ou indirect, pour l'environnement.
II. - Dans le cas d'accident survenu, dans la zone économique
exclusive ou dans les eaux territoriales ou intérieures
françaises, à tout navire, aéronef, engin ou plate-forme,
pouvant créer un danger d'atteinte au littoral ou aux intérêts
connexes français, au sens de la convention de Nairobi du 18 mai
2007 sur l'enlèvement des épaves, le propriétaire ou tout
exploitant du navire, de l'engin ou de la plate-forme peut être
mis en demeure, par l'autorité compétente, de prendre toutes
les mesures nécessaires pour faire cesser ce danger.
Il en va de même dans le cas de la perte d'éléments de la
cargaison d'un navire susceptibles de créer un danger d'atteinte
au littoral ou aux intérêts connexes français.
III. - Lorsque la mise en demeure mentionnée au I ou celle
mentionnée au II reste sans effet ou n'a pas produit les effets
attendus dans le délai imparti, ou d'office en cas d'urgence, l'autorité
compétente de l'Etat peut faire exécuter les mesures
nécessaires aux frais, risques et périls du propriétaire ou de
l'exploitant et recouvrer le montant de leur coût après de
celui-ci.
IV. - Les mesures prévues aux I, II et III peuvent également s'appliquer
aux navires, aéronefs, engins ou plates-formes en état d'avarie
ou accidentés sur le domaine public maritime ainsi que dans les
ports maritimes et leurs accès.
V. - La fourniture des prestations de biens et de services
nécessaires à l'exécution des mesures prises en application du
présent article, de la convention de Bruxelles du 29 novembre
1969 sur l'intervention en haute mer en cas d'accident
entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les
hydrocarbures ou de la convention de Nairobi du 18 mai 2007 sur l'enlèvement
des épaves peut être obtenue soit par accord amiable, soit par
réquisition.
Le montant des indemnités dues par l'Etat au titre des
réquisitions effectuées est déterminé dans les conditions
prévues par le chapitre IV du titre III du livre II de la
deuxième partie du code de la défense.
VI. - Les conditions d'application de la présente section sont
fixées par décret en Conseil d'Etat.
Section 6 : Autres dispositions applicables aux rejets nuisibles en mer ou dans les eaux salées
Article L218-73
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
Est puni d'une amende de 22 500 euros le
fait de jeter, déverser ou laisser écouler, directement ou
indirectement en mer ou dans la partie des cours d'eau, canaux ou
plans d'eau où les eaux sont salées, des substances ou
organismes nuisibles pour la conservation ou la reproduction des
mammifères marins, poissons, crustacés, coquillages, mollusques
ou végétaux, ou de nature à les rendre impropres à la
consommation.
Article L218-74
Peuvent être déclarés responsables des
amendes prononcées pour les infractions prévues par l'article L. 218-73
les armateurs de bateaux de pêche, qu'ils en soient ou non
propriétaires, à raison des faits des patrons et équipages de
ce bateau, ceux qui exploitent les établissements de cultures
marines et dépôts de coquillages, à raison des faits de leurs
agents ou employés.
Ils sont, dans tous les cas, responsables des
condamnations civiles.
Article L218-75
Lorsqu'une infraction prévue par l'article
L. 218-73 a été constatée dans les conditions prévues à
l'article L. 218-77, le représentant de l'Etat dans la
région peut suspendre, pour une durée maximum de trois mois,
les droits et prérogatives afférents aux brevets, diplômes ou
certificats des capitaines, patrons ou de ceux qui en remplissent
les fonctions, ainsi que les licences de pêche, les permis de
pêche spéciaux et, d'une manière générale, toute
autorisation de pêche délivrée en application de la
réglementation nationale ou communautaire.
La sanction est prononcée par décision
motivée prise après avis d'un conseil de discipline, dans des
conditions fixées par décret en Conseil d'Etat.
Les intéressés sont avisés au préalable des
faits retenus pour engager la poursuite.
Ils sont invités par écrit à prendre
connaissance de leur dossier et sont informés qu'ils disposent d'un
délai de deux mois pour présenter leurs observations en
défense.
Le représentant de l'Etat dans la région ne
peut suspendre les droits ou l'autorisation en cause à raison de
faits remontant à plus d'un an.
Sa décision, qui peut être assortie d'un
sursis, est susceptible d'un recours de pleine juridiction devant
le tribunal administratif.
Article L218-76
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000
art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 198 Journal Officiel du
10 mars 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Modifié par Ordonnance n°2010-420 du 27 avril 2010 - art.
107
En cas de condamnation pour les infractions prévues par l'article L. 218-73, le tribunal fixe, s'il y a lieu, les mesures à prendre pour faire cesser l'infraction ou en éviter la récidive et le délai dans lequel ces mesures devront être exécutées ainsi qu'une astreinte d'un montant maximum de 300 euros par jour de retard dans l'exécution des mesures ou obligations imposées.
L'astreinte cesse de courir le jour où ces dernières sont complètement exécutées. Elle est alors liquidée par le tribunal à la demande de l'intéressé et recouvrée par le comptable public compétent comme une amende pénale. Elle ne donne pas lieu à contrainte judiciaire. Le présent article ne s'applique qu'aux rejets, déversements ou écoulements provenant de dépôts ou d'installations fixes.
Article L218-77
Sont habilités à rechercher et constater
les infractions prévues par l'article L. 218-73 :
1º Les agents mentionnés à l'article 16
du décret du 9 janvier 1852 sur l'exercice de la
pêche maritime ;
2º Les agents des parcs nationaux dans
les conditions prévues au chapitre Ier du titre III du
livre III du présent code ;
3º Les agents des réserves naturelles
dans les conditions prévues au chapitre II du titre III
du livre III du présent code.
Article L218-78
Les dispositions des articles 17 à 21 bis du décret du 9 janvier 1852 sur l'exercice de la pêche maritime sont applicables aux infractions prévues par l'article L. 218-73.
Article L218-79
Les personnes physiques coupables des infractions prévues par l'article L. 218-73 encourent également, à titre de peine complémentaire, la peine d'affichage de la décision prononcée ou de diffusion de celle-ci dans les conditions prévues à l'article 131-35 du code pénal.
Article L218-80
(modifié par la loi n°
2009-526 du 12 mai 2009 )
I. ? Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal, des infractions définies par l'article L. 218-73 encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38 du code pénal, les peines prévues par les 2° à 6°, 8° et 9° de l'article 131-39 du même code.
III. - L'interdiction mentionnée au 2º de l'article 131-39 du code pénal porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise.
section 7: Zone de protection écologique
Article
L 218-81
(modifié par la l'ordonnance 2016-1687 du 8
décembre 2016 )
-Les autorités françaises exercent dans la zone économique
exclusive, dans une zone de protection écologique ou sur le
plateau continental, les compétences reconnues par le droit
international, relatives à la construction, la mise en place, l'exploitation
et l'utilisation d'îles artificielles, d'installations ou d'ouvrages,
à la protection et la préservation du milieu marin, à la
recherche scientifique marine, et à l'agrément du tracé de
tout pipeline, et du tracé des câbles installés ou utilisés
dans le cadre de l'exploration de son plateau continental ou de l'exploitation
de ses ressources, dans les conditions prévues aux articles 12
à 15 de l'ordonnance n° 2016-1687 du 8 décembre 2016 relative
aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la
juridiction de la République française. »
Section 8 : Dispositions
relatives au contrôle et à la gestion
des eaux de ballast et des sédiments des navires
(créé par la loi n° 2006-1772 du 30 décembre
2006 )
Article L218-82
- Les dispositions de la présente section ont pour objectif de prévenir, réduire et finalement éliminer le déplacement d'organismes aquatiques nuisibles et pathogènes au moyen du contrôle et de la gestion des eaux de ballast et des sédiments des navires.
Article L218-83
(modifié par la loi 2106-1083 du 8
août 2016)
Les navires pénétrant ou navigant dans les eaux sous
souveraineté ou sous juridiction française sont tenus :
- soit de procéder au renouvellement des eaux de ballast ou de
gérer les eaux de ballast et les sédiments au moyen d'équipements
embarqués approuvés par l'autorité compétente, dans des
conditions définies par voie réglementaire ;
- soit d'attester que les caractéristiques du navire et les
conditions de l'escale ne les conduiront pas à déballaster dans
les eaux sous souveraineté ou sous juridiction françaises.
Les conditions d'application du présent article et notamment les
normes de rejet des eaux de ballast, les conditions de
renouvellement des eaux de ballast, les conditions d'approbation
des documents et de délivrance du certificat de gestion des eaux
de ballast, les conditions d'exemption et les modalités de
contrôle et d'inspection sont précisées par voie
réglementaire.
Article L218-84
(modifié par la loi 2106-1083 du 8
août 2016)
- Le fait pour le capitaine d'un navire de rejeter des eaux de ballast en infraction à l'article L. 218-83 est puni d'un an d'emprisonnement et de 300 000 d'amende.
Article L218-85
- Le tribunal compétent peut, compte tenu des
circonstances de fait et notamment des conditions de travail de l'intéressé,
décider que le paiement des amendes prononcées à l'encontre du
capitaine ou du responsable à bord, en vertu de l'article L. 218-84,
est en totalité ou en partie à la charge de l'exploitant ou du
propriétaire.
Le tribunal ne peut user de la faculté prévue à l'alinéa
précédent que si le propriétaire ou l'exploitant a été cité
à comparaître à l'audience.
Article L218-86
(modifié par la loi 2106-1083 du 8
août 2016)
- Les articles L. 218-83 à L. 218-85 ne s'appliquent
pas :
1° Aux navires en situation de difficulté , d'avarie ou en
situation d'urgence lorsque ce rejet a pour but de garantir la
sécurité du navire ou la sauvegarde de la vie humaine en mer,
ou de réduire au minimum les dommages causés par un événement
de pollution ; 1° A Aux navires qui ne sont pas conçus ou
construits pour transporter des eaux de ballast et aux navires
munis de citernes de ballast scellées à bord ;
2° Aux navires de guerre, aux navires de guerre auxiliaires et
autres navires appartenant à un Etat ou exploités par lui et
affectés exclusivement à un service non commercial.
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